L’exploitation abusive des minerais à Kolaboui devient une menace pour les cours d’eau mais aussi pour les bas-fonds exploitables. Les cours d’eaux sont coupés et les champs cultivés deviennent progressivement secs. Cette situation devient une inquiétude pour bon nombre d’agriculteurs.
Dans le Kankandé par exemple, une zone par le passé très fertile et très économique où plusieurs femmes rurales se donnent rendez-vous pour faire la culture des légumes, sont au regret de constater des dégâts considérables sur leurs champs à seulement un mois depuis les dernières pluies : « C’est depuis l’arrivée des entreprises minières, on a constaté ce manque d’eau dans nos bas-fonds. Vous pouvez le constater, la terre est sec, donc on est obligé de faire des puits et arroger nos légumes à chaque fois », souligne Fatou Camara.
Sur la même longueur d’onde, Diariatou une autre légumière parle de l’impact de cette exploitation sur la production des légumes : « Même nos légumes ne produisent plus comme par le passé, ils fleurissent mais beaucoup de fleurs tombent», signale-t-elle.
Dans les années antérieures, ces légumières avaient fait un sit-in sur la route minière en dénonçant l’exploitation minière comme source de de dégâts et demandaient une compensation. A l’époque, une mission de l’environnement des eaux et forêts est allée constater les dégâts, plus que signaler par les agriculteurs. Cette situation a par la suite été mise à la table de l’ancien préfet de Boké MBop Camara qui avait mis fin à ce problème.